mathilde bÉdÈre Pédiatrie et ostÉopathe d.o. Périnatalité
histoire et techniques ostÉopathiques
Andrew Taylor Still médecin américain parle le premier d'ostéopathie en 1874.
Il fonde The American School Of Osteopathy à Kirksville dans le Missouri.
Il établit les grands principes de notre art et nous rappelle que notre corps possède en lui des forces d'auto-guérison qu'il faut parfois stimuler.
L'ostéopathie est donc une médecine manuelle avec ses propres outils diagnostics et ses propres techniques de traitement.
Elle permet de restituer leur mobilité aux articulations, organes et tissus en vue d'améliorer leur apport vasculaire et de restaurer une fonction optimale.
Plusieurs types de techniques sont à notre disposition:
Les techniques structurelles sont la mobilisation ou la manipulation des structures dans le sens de la correction des dysfonctions. Le thrust ou cracking fait partie de cette catégorie. Elles permettent un rétablissement rapide de la mobilité mais ne sont pas adaptées à tous et nécessitent bien souvent une recherche et un traitement plus approfondi des chaînes posturales.
Associées à d'autres techniques elles sont un outil précieux.
Les techniques fonctionnelles sont la mobilisation des structures dans leur dysfonction: on "aggrave" le sens de la restriction (pour une articulation par exemple) pour déclencher une réaction de l'organisme qui va ensuite chercher à retrouver son équilibre dans le sens de la correction. Ces techniques non manipulatoires et plus douces que les précédentes sont davantage indiquées chez les sujets âgés ou dans certaines pathologies.
Les techniques crâniennes consistent à restituer la mobilité des os du crâne et du bassin. Le crâne est composé d'un ensemble d'os reliés les uns aux autres par des membranes souples: les sutures. Ces os ont donc une faible mobilité les uns par rapport aux autres. Quand celle-ci est perturbée, l'ostéopathe après s'être assuré de la liberté articulaire des structures adjacentes, va travailler en douceur ces sutures et membranes intra-crâniennes de manière à restituer une liberté de mouvement.
Elles sont très indiquées dans les maux de tête, troubles ORL, encombrement sinusiens, suite à des traumatismes crâniens, en complément d'un traitement orthodontique...
Les techniques fasciales et tissulaires sont les techniques douces par excellence bien qu'aussi efficaces que les autres.
Elles intéressent les fascias c'est à dire les tissus élastiques qui soutiennent et protègent les différentes structures du corps humain.
A l'intérieur des fascias cheminent les artères et veines qui irriguent et drainent chaque organe, muscle ou articulation, leur liberté de mouvement est primordiale pour le fonctionnement optimal de ces éléments.
Les fascias établissent une continuité entre ces structures. Ils ont un rôle majeur dans les chaines posturales qui nous équilibrent au quotidien. Nous avons donc tout intérêt à préserver leur élasticité et leur intégrité!
Les techniques viscérales comme leur nom l'indique intéressent les viscères ou "organes mous". Ceux-ci sont maintenus dans leurs cavités respectives par des muscles et ligaments rattachés à un autre organe ou à une structure osseuse.
Chaque organe a donc une place bien précise et est soumis aux tensions mécaniques provenant du squelette mais aussi à des contraintes fonctionnelles provenant de leur rôle.
L'ostéopathe intervient souvent au niveau de ces organes pour rétablir leur mobilité donc leur fonction, ou pour soulager les contraintes qu'ils exercent sur les structures adjacentes.
Les viscères concernés sont:
- les organes crâniens: cerveau et cervelet
- les viscères du cou: larynx, pharynx, thymus chez l'enfant, thyroïde, parathyroïdes
- la loge thoracique: poumons coeur, trachée, oesophage
- les organes abdominaux: estomac, foie, pancréas, intestins, reins, rate
- les organes pelviens: utérus, vessie, ovaires, prostate